Mise en oeuvre d’un système de fichier distribué et accès concurrents en SAN avec DRBD, ISCSI ,OCFS2 et DM-Multipath

 

Petit exemple.

Vous avez deux serveurs load-balancés (web ou autre), si vous écrivez une information sur le premier serveur, comment être sur qu’elle soit disponible sur le deuxième, et vice-versa.

Après tout, je peux aussi bien écrire sur le serveur A que sur le serveur B.

Retour en arrière donc pour vous expliquer la progression de mon raisonnement et la solution que j’ai mise en oeuvre.

Lorsque l’on désire avoir une synchronisation parfaite des données entre deux serveurs, la première méthode est d’utiliser un mode Actif/Passif (ou maître/esclave).
Le moyen le plus simple est de se baser sur DRBD dont j’avais déjà abordé le sujet ICI qui est une sorte de RAID Over IP.

La mise en place de drbd vous donne un nouveau périphérique de stockage (ou nouveau disque pour simplifier) de type /dev/drbdX.

Exemple DRBD

En cas de panne du Maître, le service est basculé sur l’Esclave et les données accessibles par celui ci.

Bascule DRBD

Bascule DRBD

Le volume DRBD, appelé par exemple /dev/drbd0 est alors « monté » en système de fichier sur la machine passive qui devient alors, active.

Je parle bien entendu de synchronisation en mode « bloc », pas d’une synchronisation de fichiers comme le fait rsync ou autre.

Dans cet exemple, le système de fichier reste standard (ext2, ext3, reiser etc…).

Si maintenant vous avez décidé de mettre en oeuvre un loadbalancing suite à la lecture de cet excellent billet , les choses se compliquent.

En effet, nous nous trouvons dans un cas de figure où les deux serveurs sont Maîtres, donc Actif.

Heureusement, depuis la version 0.8 de DRBD, les deux noeuds peuvent être « Primary ».

(nb. : la version 0.9 devrait apporter le support de plus de 2 noeuds)

Par contre, pour pouvoir utiliser ses deux noeuds en mode Primaire, il faut un système de fichier « distribué » (vous trouverez souvent le terme « shared disk file system »).

Il en existe peu et les principaux sont GFS et OCFS2.

Le premier est issu de RedHat et le second d’Oracle. Sachez que le support de ses deux systèmes de fichiers est inclus dans les noyaux Linux récents.

J’ai testé les deux quelques temps et suite à mon retour personnel d’expérience et les discussions avec d’autres « geeks » ayant joué avec les deux, j’ai une nette préférence pour OCFS2. La suite de ce billet se basera donc sur ce système de fichier.

(je vous laisse bien sûr à vos propres expériences et recherches, si vous préférez GFS ou Lustre, je ne vous jetterai pas de pierres

Une fois mise en place, nous nous retrouvons donc avec ce type d’architecture :

Oui, MAIS, cette architecture est valable uniquement si on utilise les ressources locales des 2 serveurs (i.e. leurs disques durs).

Si je ne veux pas utiliser les disques durs de mes serveurs mais les disques d’un autre groupe de serveurs dédiés a cela ? Comment je fais ? HEIN ! Comment ???

Du calme, jeune Padawan, tu sais bien que Guiguiabloc est… à bloc…

Nous allons utiliser un SAN pour connecter nos disques distants à nos serveurs.

Un SAN !?! Mais j’ai pas de sous moi !!!

Allons, jeune Youngling, tu n’auras nul besoin de casser ton petit cochon qui te sert de tirelire, nous allons utiliser le protocole Iscsi.

L’ISCSI est du SCSI sur TCP/IP, nous allons connecter via ce protocole nos disques distants sur nos serveurs qui les verront comme s’il s’agissait de disques locaux.

(j’avais déjà abordé le sujet dans ce billet)

De plus en plus « poilu »… Mais pas encore assez. Poussons le bouchon un peu plus loin (hein Maurice ?) , je veux bien sûr de la redondance sur mes connexions Iscsi.

Et comment je fais de la haute disponibilité sur des iniatiators Iscsi ???

En utilisant un Device Mapper Multipath.

Bien sûr là vous vous dites : Guiguiabloc est fou/malade/a bloc/allumé (rayez les mentions inutiles) , et je vous répondrais… oui.

Schématisons le bouzin :

Après la théorie, passons à la phase la plus dure, la pratique.

  • DRBD

Récuperer les souces :

http://oss.linbit.com/drbd/8.3/drbd-8.3.0.tar.gz

tar xzvf drbd-8.3.0.tar.gz
cd drbd-8.3.0
cd drbd
make
cd ..
make tools
make install
make install-tools

Edition du fichier /etc/drbd.conf (bien sur, remplacer les valeurs par les votres)

#/etc/drbd.conf
 
global {
usage-count yes;
}
 
resource r0 {
protocol C;
startup {
become-primary-on both;
}
disk {
on-io-error   detach;
}
 
net {
allow-two-primaries;
after-sb-0pri discard-least-changes;
after-sb-1pri violently-as0p;
after-sb-2pri violently-as0p;
rr-conflict violently;
}
syncer {
rate 44M;
}
 
on DISK-GUIGUIABLOC-A { # nom du serveur 1
device     /dev/drbd0;
disk       /dev/sda4; # partition a prendre en compte
address    192.168.30.1:7788; # adresse ip et port d'écoute
meta-disk  internal;
}
on DISK-GUIGUIABLOC-B { # nom du serveur 2
device    /dev/drbd0;
disk      /dev/sda3; # partition a prendre en compte
address   192.168.30.2:7788; # adresse ip et port d'écoute
meta-disk internal;
}
}

Sur chacun des noeuds :

drbdadm create-md r0
modprobe drbd
drbdadm attach r0
drbdadm connect r0
 
Puis sur le noeud1 par exemple
drbdadm -- --overwrite-data-of-peer primary r0
 
/etc/init.d/drbd start

Vous suivez la synchro via un cat /proc/drbd

Je ne m’étends pas la dessus, j’en avais déjà parlé dans un autre billet.

  • ISCSI Target Entreprise

Sur les deux « serveurs disques », on va installer un Target ISCSI.

(en terminologie ISCSI, on parle de Target pour la cible (soit la machine qui « offre » son disque) et d’Initiator pour la machine qui va se connecter au Target).

Je vous invite cet excellent article :

http://www.unixgarden.com/index.php/administration-reseau/le-support-du-protocole-iscsi-dans-linux

Nous allons utiliser les sources du projet iSCSI Entreprise Target , ici en version 0.4.17.

wget http://kent.dl.sourceforge.net/sourceforge/iscsitarget/iscsitarget-0.4.17.tar.gz
tar xzvf iscsitarget-0.4.17.tar.gz
cd iscsitarget-0.4.17
make
make install

On prépare son /etc/ietd.conf (volontairement simplifié a l’extrème).

Vous remarquerez que j’exporte via ISCSI le volume DRBD0.

Target iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk
        Lun 0 Path=/dev/drbd0,Type=blockio
        Alias disk

On configure le fichier d’autorisation d’accès (comme les hosts.allow des wrappers tcp)

DISK-GUIGUIABLOC-a# cat /etc/initiators.allow
 
iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk ALL

Même chose sur le deuxième serveur (changer juste le nom du target).

on démarre /etc/init.d/iscsi-target start, et on vérifie

DISK-GUIGUIABLOC-a:/etc/iscsi/ifaces# /etc/init.d/iscsi-target status
iSCSI enterprise target is running at pid 7715
DISK-GUIGUIABLOC-a:/etc/iscsi/ifaces# cat /proc/net/iet/volume
tid:2 name:iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk
        lun:0 state:0 iotype:blockio iomode:wt path:/dev/drbd0
  • Open-ISCSI

Sur nos deux serveurs srv-guiguiabloc-a et srv-guiguiabloc-b, nous allons installer l’Initiator (le client ISCSI si vous préférez).

Récupérons des sources sur le site http://www.open-iscsi.org/

wget http://www.open-iscsi.org/bits/open-iscsi-2.0-870.2.tar.gz
 
tar xzvf open-iscsi-2.0-870.2.tar.gz
 
make
 
make install

On donne un nom explicite à notre Initiator, puis on démarre le service.

srv-guiguiabloc-a:/etc/iscsi# cat initiatorname.iscsi
InitiatorName=iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:srvA
 
srv-guiguiabloc-a:/etc/iscsi# /etc/init.d/open-iscsi start
Starting iSCSI initiator service: iscsid.
Setting up iSCSI targets:iscsiadm: No records found!

Lançons une découverte du service

srv-guiguiabloc-a:/etc/iscsi# iscsiadm -m discovery -t sendtargets -p 192.168.30.1:3260
192.168.30.1:3260,1 iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk
 
srv-guiguiabloc-a:/etc/iscsi# iscsiadm -m discovery -t sendtargets -p 192.168.30.2:3260
192.168.30.2:3260,1 iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-b.disk

Un succès :-D

(Bien sûr vous reproduisez tout cela sur srv-guiguiabloc-b)

Maintenant, montons les sessions ISCSI sur nos deux Targets, sur nos deux serveurs

srv-guiguiabloc-a:~# iscsiadm -m node -T iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk -p 192.168.30.1 -l
Login session [iface: default, target: iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk, portal: 192.168.30.1,3260]
srv-guiguiabloc-a:~# iscsiadm -m node -T iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-b.disk -p 192.168.30.2 -l
Login session [iface: default, target: iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-b.disk, portal: 192.168.30.2,3260]
 
srv-guiguiabloc-b:~# iscsiadm -m node -T iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk -p 192.168.30.1 -l
Login session [iface: default, target: iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk, portal: 192.168.30.1,3260]
srv-guiguiabloc-b:~# iscsiadm -m node -T iiqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-b.disk -p 192.168.30.2 -l
Login session [iface: default, target: iiqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-b.disk, portal: 192.168.30.2,3260]
 
Vous devriez voir vos disques en local désormais :
 
srv-guiguiabloc-a:~# cat /proc/scsi/scsi
Attached devices:
Host: scsi1 Channel: 00 Id: 00 Lun: 00
  Vendor: IET      Model: VIRTUAL-DISK     Rev: 0
  Type:   Direct-Access                    ANSI SCSI revision: 04
Host: scsi2 Channel: 00 Id: 00 Lun: 00
  Vendor: IET      Model: VIRTUAL-DISK     Rev: 0
  Type:   Direct-Access                    ANSI SCSI revision: 04

Pour l’inclure en démarrage automatique :

iscsiadm -m node -T iqn.2009-02.fr.guiguiabloc:disk-a.disk -p 192.168.30.1 -o update -n « node.conn[0].startup » -v automatic

(je vous laisse lire la documentation et/ou l’article sur Unix Garden.)

  • Device Mapper MULTIPATH I/O

Nous allons utiliser une des couches du système Linux, le Device Mapper.

Son rôle est tout simplement de mapper un ou plusieurs périphériques de blocs sur un autre périphérique.
En fait, vous l’utilisez souvent sans peut-être le savoir avec LVM.

Vous trouverez un excellent billet la dessus sur : http://linux-attitude.fr/post/La-carte-du-peripherique

Et l’une des fonctions offertes par DM et le ISCSI, c’est le Multipath.

C’est à dire accéder à un périphérique par plusieurs chemins différents :-)

Vous voyez ou je veux en venir ?….

Si notre Target A tombe, pas de soucis, srv-guiguiabloc-x passera par l’autre chemin, en l’occurrence le Target B, tout cela grâce au Multipath (pas celui LA hein ;-) )

(hi hi hi, désolé, il fallait que je la fasse)

Sur Debian : apt-get install multipath-tools

Editer votre fichier /etc/multipath.conf

blacklist {
devnode "sda"   # ici le disque local que j'exclue
}
defaults {
user_friendly_names yes
}
 
srv-guiguiabloc-a:# /etc/init.d/multipath-tools restart
 
srv-guiguiabloc-a:/dev/mapper# ll
total 0
crw-rw---- 1 root root  10, 63 2009-02-14 19:57 control
brw-rw---- 1 root disk 254,  0 2009-02-16 15:16 mpath0
brw-rw---- 1 root disk 254,  1 2009-02-16 15:16 mpath1

Vous voyez vos périphériques de blocs que vous pouvez utiliser comme n’importe quel autre.
En cas de déconnexion d’un Target, Multipath retirera le périphérique de la liste automatiquement.

(bien sûr, même punition pour srv-guiguiabloc-b).

  • OCFS2

On arrive « enfin » au système de fichier proprement dit.

Sur les 2 srv-guiguiabloc :

apt-get install ocfs2-tools

On créer le répertoire /etc/ocfs2

On édite un fichier cluster.conf (identique sur les deux noeuds)

node:
        ip_port = 7777
        ip_address = 192.168.30.1
        number = 0
        name = srv-guiguiabloc-a
        cluster = ocfs2
 
node:
        ip_port = 7777
        ip_address = 192.168.30.2
        number = 1
        name = srv-guiguiabloc-b
        cluster = ocfs2
 
cluster:
        node_count = 2
        name = ocfs2

Changer la valeur « O2CB_ENABLED=false » en « O2CB_ENABLED=true » dans /etc/default/o2cb

Démarrer le cluster :

srv-guiguiabloc-a:/etc/ocfs2# /etc/init.d/o2cb start
Loading module "configfs": OK
Mounting configfs filesystem at /sys/kernel/config: OK
Loading module "ocfs2_nodemanager": OK
Loading module "ocfs2_dlm": OK
Loading module "ocfs2_dlmfs": OK
Creating directory '/dlm': OK
Mounting ocfs2_dlmfs filesystem at /dlm: OK
Starting Oracle cluster ocfs2: OK

Et on formate :-D

srv-guiguiabloc-a:/etc/ocfs2# mkdir /data
srv-guiguiabloc-a:/etc/ocfs2# mkfs -t  ocfs2 -L GUIGUIABLOCFS /dev/mapper/mpath0
mkfs.ocfs2 1.2.1
Filesystem label=GUIGUIABLOCFS
Block size=4096 (bits=12)
Cluster size=4096 (bits=12)
Volume size=1439338496 (351401 clusters) (351401 blocks)
11 cluster groups (tail covers 28841 clusters, rest cover 32256 clusters)
Journal size=67108864
Initial number of node slots: 4
Creating bitmaps: done
Initializing superblock: done
Writing system files: done
Writing superblock: done
Formatting Journals: done
Writing lost+found: done
mkfs.ocfs2 successful

Et c’est tout !

N’essayer pas de formater /dev/mapper/mpath1, ou /dev/mapper/mpath0 sur srv-guiguiabloc-b, vous aurez ce message :

srv-guiguiabloc-a:/etc/ocfs2#  mkfs -t  ocfs2 -L GUIGUIABLOCFS /dev/mapper/mpath1
mkfs.ocfs2 1.2.1
Overwriting existing ocfs2 partition.
Proceed (y/N): n
Aborting operation.
 
srv-guiguiabloc-b:/etc/ocfs2#  mkfs -t  ocfs2 -L GUIGUIABLOCFS /dev/mapper/mpath0
mkfs.ocfs2 1.2.1
Overwriting existing ocfs2 partition.
Proceed (y/N): n
Aborting operation.

Ce qui prouve bien que notre volume est bien vu de srv-guiguiabloc-b, par le chemin /dev/mapper/mpath0 ou /dev/mapper/mpath1 :-D

C’est pas magnifique tout cela ?

Et maintenant, le test final :

srv-guiguiabloc-a:/etc/ocfs2# mount /dev/mapper/mpath1 /data
srv-guiguiabloc-a:/etc/ocfs2# mount
/dev/sda1 on / type ext3 (rw,errors=remount-ro)
tmpfs on /lib/init/rw type tmpfs (rw,nosuid,mode=0755)
proc on /proc type proc (rw,noexec,nosuid,nodev)
sysfs on /sys type sysfs (rw,noexec,nosuid,nodev)
udev on /dev type tmpfs (rw,mode=0755)
tmpfs on /dev/shm type tmpfs (rw,nosuid,nodev)
devpts on /dev/pts type devpts (rw,noexec,nosuid,gid=5,mode=620)
configfs on /sys/kernel/config type configfs (rw)
ocfs2_dlmfs on /dlm type ocfs2_dlmfs (rw)
/dev/mapper/mpath1 on /data type ocfs2 (rw,_netdev,heartbeat=local)
 
srv-guiguiabloc-b:/etc/ocfs2# mount /dev/mapper/mpath0 /data
srv-guiguiabloc-b:/etc/ocfs2# mount
/dev/sda1 on / type ext3 (rw,errors=remount-ro)
tmpfs on /lib/init/rw type tmpfs (rw,nosuid,mode=0755)
proc on /proc type proc (rw,noexec,nosuid,nodev)
sysfs on /sys type sysfs (rw,noexec,nosuid,nodev)
udev on /dev type tmpfs (rw,mode=0755)
tmpfs on /dev/shm type tmpfs (rw,nosuid,nodev)
devpts on /dev/pts type devpts (rw,noexec,nosuid,gid=5,mode=620)
configfs on /sys/kernel/config type configfs (rw)
ocfs2_dlmfs on /dlm type ocfs2_dlmfs (rw)
/dev/mapper/mpath0 on /data type ocfs2 (rw,_netdev,heartbeat=local)
 
srv-guiguiabloc-a:/data# touch test
 
srv-guiguiabloc-b:/data# ls
test  lost+found

Vous pouvez vous amuser à écrire des deux côtés, couper un Target, vautrer un disque etc…

Après plusieurs essais intensifs, je vous avoue que j’ai été bluffé par le fonctionnement, que, je l’avoue, j’ai poussé à l’extrême.

Ne reste qu’à le greffer sur votre architecture « Altéonisée » que vous avez montée après la lecture de :

http://blog.guiguiabloc.fr/index.php/2009/01/14/switch-applicatif-avec-openbsd-un-alteon-a-la-maison/

Ce qui nous donne un joli résultat au final :

 

Sources

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