------------------- HAProxy Manuel de référence ------------------- version 1.1.34 willy tarreau 2006/01/29 ================ | Introduction | ================ HAProxy est un relais TCP/HTTP offrant des facilités d'intégration en environnement hautement disponible. En effet, il est capable de : - effectuer un aiguillage statique défini par des cookies ; - effectuer une répartition de charge avec création de cookies pour assurer la persistence de session ; - fournir une visibilité externe de son état de santé ; - s'arrêter en douceur sans perte brutale de service ; - modifier/ajouter/supprimer des en-têtes dans la requête et la réponse ; - interdire des requêtes qui vérifient certaines conditions ; - utiliser des serveurs de secours lorsque les serveurs principaux sont hors d'usage. Il requiert peu de ressources, et son architecture événementielle mono- processus lui permet facilement de gérer plusieurs milliers de connexions simultanées sur plusieurs relais sans effondrer le système. =========================== | Paramètres de lancement | =========================== Les options de lancement sont peu nombreuses : -f <fichier de configuration> -n <nombre maximal total de connexions simultanées> -N <nombre maximal de connexions simultanées par proxy> -d active le mode debug -D passe en daemon -q désactive l'affichage de messages sur la sortie standard. -V affiche les messages sur la sortie standard, même si -q ou 'quiet' sont spécifiés. -c vérifie le fichier de configuration puis quitte avec un code de retour 0 si aucune erreur n'a été trouvée, ou 1 si une erreur de syntaxe a été détectée. -p <fichier> indique au processus père qu'il doit écrire les PIDs de ses fils dans ce fichier en mode démon. -s affiche les statistiques (si option compilée) -l ajoute des informations aux statistiques Le nombre maximal de connexion simultanées par proxy est le paramètre par défaut pour les proxies pour lesquels ce paramètre n'est pas précisé dans le fichier de configuration. Il s'agit du paramètre 'maxconn' dans les sections 'listen'. Le nombre maximal total de connexions simultanées limite le nombre de connexions TCP utilisables à un instant donné par le processus, tous proxies confondus. Ce paramètre remplace le paramètre 'maxconn' de la section 'global'. Le mode debug correspond à l'option 'debug' de la section 'global'. Dans ce mode, toutes les connexions, déconnexions, et tous les échanges d'en-têtes HTTP sont affichés. Les statistiques ne sont disponibles que si le programme a été compilé avec l'option "STATTIME". Il s'agit principalement de données brutes n'ayant d'utilité que lors de benchmarks par exemple. ============================ | Fichier de configuration | ============================ Structure ========= L'analyseur du fichier de configuration ignore des lignes vides, les espaces, les tabulations, et tout ce qui est compris entre le symbole '#' (s'il n'est pas précédé d'un '\'), et la fin de la ligne, ce qui constitue un commentaire. Le fichier de configuration est découpé en sections répérées par des mots clés tels que : - 'global' - 'listen' - 'defaults' Tous les paramètres font référence à la section définie par le dernier mot clé reconnu. 1) Paramètres globaux ===================== Il s'agit des paramètres agissant sur le processus, ou bien sur l'ensemble des proxies. Ils sont tous spécifiés dans la section 'global'. Les paramètres supportés sont : - log <adresse> <catégorie> [niveau_max] - maxconn <nombre> - uid <identifiant> - gid <identifiant> - chroot <répertoire> - nbproc <nombre> - daemon - debug - quiet - pidfile <fichier> - ulimit-n <nombre> 1.1) Journalisation des événements ---------------------------------- La plupart des événements sont journalisés : démarrages, arrêts, disparition et apparition de serveurs, connexions, erreurs. Tous les messages sont envoyés en syslog vers un ou deux serveurs. La syntaxe est la suivante : log <adresse_ip> <catégorie> [niveau_max] Les connexions sont envoyées en niveau "info". Les démarrages de service et de serveurs seront envoyés en "notice", les signaux d'arrêts en "warning" et les arrêts définitifs de services et de serveurs en "alert". Ceci est valable aussi bien pour les proxies que pour les serveurs testés par les proxies. Le paramètre optionnel <niveau_max> définit le niveau maximal de traces émises parmi les 8 valeurs suivantes : emerg, alert, crit, err, warning, notice, info, debug Par compatibilité avec les versions 1.1.16 et antérieures, la valeur par défaut est "debug" si l'option n'est pas précisée. Les catégories possibles sont : kern, user, mail, daemon, auth, syslog, lpr, news, uucp, cron, auth2, ftp, ntp, audit, alert, cron2, local0, local1, local2, local3, local4, local5, local6, local7 Conformément à la RFC3164, les messages émis sont limités à 1024 caractères. Exemple : --------- global log 192.168.2.200 local3 log 127.0.0.1 local4 notice 1.2) limitation du nombre de connexions --------------------------------------- Il est possible et conseillé de limiter le nombre global de connexions par processus à l'aide du mot clé global 'maxconn'. Les connexions sont comprises au sens 'acceptation de connexion', donc il faut s'attendre en règle général à avoir un peu plus du double de sessions TCP que le maximum de connexions fixé. C'est important pour fixer le paramètre 'ulimit -n' avant de lancer le proxy. Pour comptabiliser le nombre de sockets nécessaires, il faut prendre en compte ces paramètres : - 1 socket par connexion entrante - 1 socket par connexion sortante - 1 socket par couple adresse/port d'écoute par proxy - 1 socket pour chaque serveur en cours de health-check - 1 socket pour les logs (tous serveurs confondus) Dans le cas où chaque proxy n'écoute que sur un couple adresse/port, positionner la limite du nombre de descripteurs de fichiers (ulimit -n) à (2 * maxconn + nbproxy + nbserveurs + 1). A partir des versions 1.1.32/1.2.6, il est possible de spécifier cette limite dans la configuration à l'aide du mot-clé global 'ulimit-n', à condition bien entendu que le proxy ait été démarré sous le compte root (ou avec des droits suffisants pour élever le nombre de descripteurs de fichiers). Cette solution met un terme au problème récurrent d'incertitude de l'adéquation entre les limites systèmes lors de la dernière relance du proxessus et les limites en nombre de connexions. Noter que cette limite s'applique par processus. Exemple : --------- global maxconn 32000 ulimit-n 65536 1.3) Diminution des privilèges ------------------------------ Afin de réduire les risques d'attaques dans le cas où une faille non identifiée serait exploitée, il est possible de diminuer les privilèges du processus, et de l'isoler dans un répertoire sans risque. Dans la section 'global', le paramètre 'uid' permet de spécifier un identifiant numérique d'utilisateur. La valeur 0, correspondant normalement au super- utilisateur, possède ici une signification particulière car elle indique que l'on ne souhaite pas changer cet identifiant et conserver la valeur courante. C'est la valeur par défaut. De la même manière, le paramètre 'gid' correspond à un identifiant de groupe, et utilise par défaut la valeur 0 pour ne rien changer. Il est particulièrement déconseillé d'utiliser des comptes génériques tels que 'nobody' car cette pratique revient à utiliser 'root' si d'autres processus utilisent les mêmes identifiants. Le paramètre 'chroot' autorise à changer la racine du processus une fois le programme lancé, de sorte que ni le processus, ni l'un de ses descendants ne puissent remonter de nouveau à la racine. Ce type de cloisonnement (chroot) est généralement contournable sur certains OS (Linux, Solaris) pour peu que l'attaquant possède des droits 'root' et soit en mesure d'utiliser ou de créer un répertoire. Aussi, il est important d'utiliser un répertoire spécifique au service pour cet usage, et de ne pas mutualiser un même répertoire pour plusieurs services de nature différente. Pour rendre l'isolement plus robuste, il est conseillé d'utiliser un répertoire vide, sans aucun droit, et de changer l'uid du processus de sorte qu'il ne puisse rien faire dans ledit répertoire. Remarque importante : --------------------- Dans le cas où une telle faille serait mise en évidence, il est fort probable que les premières tentatives de son exploitation provoquent un arrêt du programme, à cause d'un signal de type 'Segmentation Fault', 'Bus Error' ou encore 'Illegal Instruction'. Même s'il est vrai que faire tourner le serveur en environnement limité réduit les risques d'intrusion, il est parfois bien utile dans ces circonstances de connaître les conditions d'apparition du problème, via l'obtention d'un fichier 'core'. La plupart des systèmes, pour des raisons de sécurité, désactivent la génération du fichier 'core' après un changement d'identifiant pour le processus. Il faudra donc soit lancer le processus à partir d'un compte utilisateur aux droits réduits (mais ne pouvant pas effectuer le chroot), ou bien le faire en root sans réduction des droits (uid 0). Dans ce cas, le fichier se trouvera soit dans le répertoire de lancement, soit dans le répertoire spécifié après l'option 'chroot'. Ne pas oublier la commande suivante pour autoriser la génération du fichier avant de lancer le programme : # ulimit -c unlimited Exemple : --------- global uid 30000 gid 30000 chroot /var/chroot/haproxy 1.4) Modes de fonctionnement ---------------------------- Le service peut fonctionner dans plusieurs modes : - avant- / arrière-plan - silencieux / normal / debug Le mode par défaut est normal, avant-plan, c'est à dire que le programme ne rend pas la main une fois lancé. Il ne faut surtout pas le lancer comme ceci dans un script de démarrage du système, sinon le système ne finirait pas son initialisation. Il faut le mettre en arrière-plan, de sorte qu'il rende la main au processus appelant. C'est ce que fait l'option 'daemon' de la section 'global', et qui est l'équivalent du paramètre '-D' de la ligne de commande. Par ailleurs, certains messages d'alerte sont toujours envoyés sur la sortie standard, même en mode 'daemon'. Pour ne plus les voir ailleurs que dans les logs, il suffit de passer en mode silencieux par l'ajout de l'option 'quiet'. Cette option n'a pas d'équivalent en ligne de commande. Enfin, le mode 'debug' permet de diagnostiquer les origines de certains problèmes en affichant les connexions, déconnexions et échanges d'en-têtes HTTP entre les clients et les serveurs. Ce mode est incompatible avec les options 'daemon' et 'quiet' pour des raisons de bon sens. 1.5) Accroissement de la capacité de traitement ----------------------------------------------- Sur des machines multi-processeurs, il peut sembler gâché de n'utiliser qu'un processeur pour effectuer les tâches de relayage, même si les charges nécessaires à saturer un processeur actuel sont bien au-delà des ordres de grandeur couramment rencontrés. Cependant, pour des besoins particuliers, le programme sait démarrer plusieurs processus se répartissant la charge de travail. Ce nombre de processus est spécifié par le paramètre 'nbproc' de la section 'global'. Sa valeur par défaut est naturellement 1. Ceci ne fonctionne qu'en mode 'daemon'. Un usage déjà rencontré pour ce paramètre fut de dépasser la limite de nombre de descripteurs de fichiers allouée par processus sous Solaris. Exemple : --------- global daemon quiet nbproc 2 1.6) Simplification de la gestion des processus ----------------------------------------------- Haproxy supporte dorénavant la notion de fichiers de pid (-> pidfiles). Si le paramètre '-p' de ligne de commande, ou l'option globale 'pidfile' sont suivis d'un nom de fichier, alors ce fichier sera supprimé puis recréé et contiendra le numéro de PID des processus fils, à raison d'un par ligne (valable uniquement en mode démon). Ce fichier n'est PAS relatif au cloisonnement chroot afin de rester compatible avec un répertoire protégé en lecture seule. Il appartiendra à l'utilisateur ayant lancé le processus, et disposera des droits 0644. Exemple : --------- global daemon quiet nbproc 2 pidfile /var/run/haproxy-private.pid # pour stopper seulement ces processus parmi d'autres : # kill $(</var/run/haproxy-private.pid) 2) Définition d'un service en écoute ==================================== Les sections de service débutent par le mot clé "listen" : listen <nom_instance> [ <adresse_IP>:<plage_ports>[,...] ] - <nom_instance> est le nom de l'instance décrite. Ce nom sera envoyé dans les logs, donc il est souhaitable d'utiliser un nom relatif au service relayé. Aucun test n'est effectué concernant l'unicité de ce nom, qui n'est pas obligatoire, mais fortement recommandée. - <adresse_IP> est l'adresse IP sur laquelle le relais attend ses connexions. L'absence d'adresse ainsi que l'adresse 0.0.0.0 signifient que les connexions pourront s'effectuer sur toutes les adresses de la machine. - <plage_ports> correspond soit à un port, soit à une plage de ports sur lesquels le relais acceptera des connexions pour l'adresse IP spécifiée. Cette plage peut être : - soit un port numérique (ex: '80') - soit une plage constituée de deux valeurs séparées par un tiret (ex: '2000-2100') représentant les extrémités incluses dans la plage. Il faut faire attention à l'usage des plages, car chaque combinaison <adresse_IP>:<port> consomme une socket, donc un descripteur de fichier. Le couple <adresse_IP>:<port> doit être unique pour toutes les instances d'une même machine. L'attachement à un port inférieur à 1024 nécessite un niveau de privilège particulier lors du lancement du programme (indépendamment du paramètre 'uid' de la section 'global'). - le couple <adresse_IP>:<plage_ports> peut être répété indéfiniment pour demander au relais d'écouter également sur d'autres adresses et/ou d'autres plages de ports. Pour cela, il suffit de séparer les couples par une virgule. Exemples : --------- listen http_proxy :80 listen x11_proxy 127.0.0.1:6000-6009 listen smtp_proxy 127.0.0.1:25,127.0.0.1:587 listen ldap_proxy :389,:663 Si toutes les adresses ne tiennent pas sur une ligne, il est possible d'en rajouter à l'aide du mot clé 'bind'. Dans ce cas, il n'est même pas nécessaire de spécifier la première adresse sur la ligne listen, ce qui facilite parfois l'écriture de configurations : bind [ <adresse_IP>:<plage_ports>[,...] ] Exemples : ---------- listen http_proxy bind :80,:443 bind 10.0.0.1:10080,10.0.0.1:10443 2.1) Inhibition d'un service ---------------------------- Un service peut être désactivé pour des besoins de maintenance, sans avoir à commenter toute une partie du fichier. Il suffit de positionner le mot clé "disabled" dans sa section : listen smtp_proxy 0.0.0.0:25 disabled Remarque: le mot clé 'enabled' permet de réactiver un service préalablement désactivé par le mot clé 'disabled', par exemple à cause d'une configuration par défaut. 2.2) Mode de fonctionnement --------------------------- Un service peut fonctionner dans trois modes différents : - TCP - HTTP - supervision Mode TCP -------- Dans ce mode, le service relaye, dès leur établissement, les connexions TCP vers un ou plusieurs serveurs. Aucun traitement n'est effectué sur le flux. Il s'agit simplement d'une association source<adresse:port> -> destination<adresse:port>. Pour l'utiliser, préciser le mode TCP sous la déclaration du relais. Exemple : --------- listen smtp_proxy 0.0.0.0:25 mode tcp Mode HTTP --------- Dans ce mode, le service relaye les connexions TCP vers un ou plusieurs serveurs, une fois qu'il dispose d'assez d'informations pour en prendre la décision. Les en-têtes HTTP sont analysés pour y trouver un éventuel cookie, et certains d'entre-eux peuvent être modifiés par le biais d'expressions régulières. Pour activer ce mode, préciser le mode HTTP sous la déclaration du relais. Exemple : --------- listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http Mode supervision ---------------- Il s'agit d'un mode offrant à un composant externe une visibilité de l'état de santé du service. Il se contente de retourner "OK" à tout client se connectant sur son port. Il peut être utilisé avec des répartiteurs de charge évolués pour déterminer quels sont les services utilisables. Si l'option 'httpchk' est activée, alors la réponse changera en 'HTTP/1.0 200 OK' pour satisfaire les attentes de composants sachant tester en HTTP. Pour activer ce mode, préciser le mode HEALTH sous la déclaration du relais. Exemple : --------- # réponse simple : 'OK' listen health_check 0.0.0.0:60000 mode health # réponse HTTP : 'HTTP/1.0 200 OK' listen http_health_check 0.0.0.0:60001 mode health option httpchk Les versions 1.1.32 et 1.2.6 apportent une nouvelle solution pour valider le bon fonctionnement du proxy sans perturber le service. Le mot-clé 'monitor-net' a été créé dans le butd de spécifier un réseau d'équipements qui ne PEUVENT PAS utiliser le service pour autre chose que des tests de fonctionnement. C'est particulièrement adapté aux proxies TCP, car cela empêche le proxy de relayer des établissements de connexion émis par un outil de surveillance. Lorsque c'est utilisé sur un proxy TCP, la connexion est acceptée puis refermée et rien n'est logué. C'est suffisant pour qu'un répartiteur de charge en amont détecte que le service est disponible. Lorsque c'est utilisé sur un proxy HTTP, la connexion est acceptée, rien n'est logué, puis la réponse suivante est envoyée et la session refermée : "HTTP/1.0 200 OK". C'est normalement suffisant pour qu'un répartiteur de charge HTTP en amont détecte le service comme opérationnel, aussi bien à travers des tests TCP que HTTP. Les proxies utilisant le mot-clé 'monitor-net' peuvent accessoirement se passer de l'option 'dontlognull', ce qui permettra de loguer les connexions vides émises depuis d'autres adresses que celles du réseau de tests. Exemple : --------- listen tse-proxy bind :3389,:1494,:5900 # TSE, ICA and VNC at once. mode tcp balance roundrobin server tse-farm 192.168.1.10 monitor-net 192.168.1.252/31 # L4 load-balancers on .252 and .253 2.3) Limitation du nombre de connexions simultanées --------------------------------------------------- Le paramètre "maxconn" permet de fixer la limite acceptable en nombre de connexions simultanées par proxy. Chaque proxy qui atteint cette valeur cesse d'écouter jusqu'à libération d'une connexion. Voir plus loin concernant les limitations liées au système. Exemple : --------- listen tiny_server 0.0.0.0:80 maxconn 10 2.4) Arrêt en douceur --------------------- Il est possible d'arrêter les services en douceur en envoyant un signal SIGUSR1 au processus relais. Tous les services seront alors mis en phase d'arrêt, mais pourront continuer d'accepter des connexions pendant un temps défini par le paramètre 'grace' (en millisecondes). Cela permet par exemple, de faire savoir rapidement à un répartiteur de charge qu'il ne doit plus utiliser un relais, tout en continuant d'assurer le service le temps qu'il s'en rende compte. Remarque : ---------- Les connexions actives ne sont jamais cassées. Dans le pire des cas, il faudra attendre en plus leur expiration avant l'arrêt total du processus, ou bien tuer manuellement le processus par l'envoi d'un signal SIGTERM. La valeur par défaut du paramètre 'grace' est 0 (pas de grâce, arrêt immédiat de l'écoute). Exemple : --------- # arrêter en douceur par 'killall -USR1 haproxy' # le service tournera encore 10 secondes après la demande d'arrêt listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http grace 10000 # ce port n'est testé que par un répartiteur de charge. listen health_check 0.0.0.0:60000 mode health grace 0 A partir de la version 1.1.34, un nouveau mécanisme de reconfiguration à chaud a été introduit. Il est désormais possible de mettre les proxies en "pause" en envoyant un signal SIGTTOU aux processus. Cela désactivera les sockets d'écoute sans casser les sessions existantes. Suite à cela, l'envoi d'un signal SIGTTIN réactivera les sockets d'écoute. Ceci est très pratique pour tenter de charger une nouvelle configuration ou même une nouvelle version de haproxy sans casser les connexions existantes. Si le rechargement s'effectue correctement, il ne reste plus qu'à envoyer un signal SIGUSR1 aux anciens processus, ce qui provoquera leur arrêt immédiat dès que leurs connexions seront terminées ; en revanche, si le rechargement échoue, il suffit d'envoyer un signal SIGTTIN pour remettre les ports en écoute et rétablir le service immédiatement. Veuillez noter que le paramètre 'grace' est ignoré pour le signal SIGTTOU ainsi que le signal SIGUSR1 une fois le processus en pause. Aussi, il peut s'avérer très utile de sauver le fichier de pid avant de démarrer une nouvelle instance. 2.5) Temps d'expiration des connexions -------------------------------------- Il est possible de paramétrer certaines durées d'expiration au niveau des connexions TCP. Trois temps indépendants sont configurables et acceptent des valeurs en millisecondes. Si l'une de ces trois temporisations est dépassée, la session est terminée à chaque extrémité. - temps d'attente d'une donnée de la part du client, ou de la possibilité de lui envoyer des données : "clitimeout" : # time-out client à 2mn30. clitimeout 150000 - temps d'attente d'une donnée de la part du serveur, ou de la possibilité de lui envoyer des données : "srvtimeout" : # time-out serveur à 30s. srvtimeout 30000 - temps d'attente de l'établissement d'une connexion vers un serveur "contimeout" : # on abandonne si la connexion n'est pas établie après 4 secondes contimeout 4000 Remarques : ----------- - "contimeout" et "srvtimeout" n'ont pas d'utilité dans le cas du serveur de type "health". - sous de fortes charges, ou sur un réseau saturé ou défectueux, il est possible de perdre des paquets. Du fait que la première retransmission TCP n'ait lieu qu'au bout de 3 secoudes, fixer un timeout de connexion inférieur à 3 secondes ne permet pas de se rattraper sur la perte de paquets car la session aura été abandonnée avant la première retransmission. Une valeur de 4 secondes réduira considérablement le nombre d'échecs de connexion. 2.6) Tentatives de reconnexion ------------------------------ Lors d'un échec de connexion vers un serveur, il est possible de retenter (potentiellement vers un autre serveur, en cas de répartition de charge). Le nombre de nouvelles tentatives infructueuses avant abandon est fourni par le paramètre "retries". Exemple : --------- # on essaie encore trois fois maxi retries 3 2.7) Adresse du serveur ----------------------- Le serveur vers lequel sont redirigées les nouvelles connexions est défini par le paramètre "dispatch" sous la forme <adresse_ip>:<port>. Il correspond à un serveur d'assignation de cookie dans le cas où le service consiste à assurer uniquement une persistence HTTP, ou bien simplement au serveur destination dans le cas de relayage TCP simple. Cet ancien mode ne permet pas de tester l'état du serveur distant, et il est maintenant recommandé d'utiliser de préférence le mode 'balance'. Exemple : --------- # on envoie toutes les nouvelles connexions ici dispatch 192.168.1.2:80 Remarque : ---------- Ce paramètre n'a pas d'utilité pour un serveur en mode 'health', ni en mode 'balance'. 2.8) Adresse de sortie ---------------------- Il est possible de forcer l'adresse utilisée pour établir les connexions vers les serveurs à l'aide du paramètre "source". Il est même possible de forcer le port, bien que cette fonctionnalité se limite à des usages très spécifiques. C'est particulièrement utile en cas d'adressage multiple, et plus généralement pour permettre aux serveurs de trouver le chemin de retour dans des contextes de routage difficiles. Si l'adresse est '0.0.0.0' ou '*' ou vide, elle sera choisie librement par le systeme. Si le port est '0' ou vide, il sera choisi librement par le système. Il est à noter que depuis la version 1.1.18, les tests de bon fonctionnement des serveurs seront aussi effectués à partir de la source spécifiée par ce paramètre. Exemples : ---------- listen http_proxy *:80 # toutes les connexions prennent l'adresse 192.168.1.200 source 192.168.1.200:0 listen rlogin_proxy *:513 # utiliser l'adresse 192.168.1.200 et le port réservé 900 source 192.168.1.200:900 2.9) Définition du nom du cookie -------------------------------- En mode HTTP, il est possible de rechercher la valeur d'un cookie pour savoir vers quel serveur aiguiller la requête utilisateur. Le nom du cookie est donné par le paramètre "cookie". Exemple : --------- listen http_proxy :80 mode http cookie SERVERID On peut modifier l'utilisation du cookie pour la rendre plus intelligente vis-à-vis des applications relayées. Il est possible, notamment de supprimer ou réécrire un cookie retourné par un serveur accédé en direct, et d'insérer un cookie dans une réponse HTTP adressée à un serveur sélectionné en répartition de charge, et même de signaler aux proxies amont de ne pas cacher le cookie inséré. Exemples : ---------- Pour ne conserver le cookie qu'en accès indirect, donc à travers le dispatcheur, et supprimer toutes ses éventuelles occurences lors des accès directs : cookie SERVERID indirect Pour remplacer la valeur d'un cookie existant par celle attribuée à un serveur, lors d'un accès direct : cookie SERVERID rewrite Pour créer un cookie comportant la valeur attribuée à un serveur lors d'un accès en répartition de charge interne. Dans ce cas, il est souhaitable que tous les serveurs aient un cookie renseigné. Un serveur non assigné d'un cookie retournera un cookie vide (cookie de suppression) : cookie SERVERID insert Pour réutiliser un cookie applicatif et lui préfixer l'identifiant du serveur, puis le supprimer dans les requêtes suivantes, utiliser l'option 'prefix'. Elle permet d'insérer une instance de haproxy devant une application sans risquer d'incompatibilités dûes à des clients qui ne supporteraient pas d'apprendre plus d'un cookie : cookie JSESSIONID prefix Pour insérer un cookie, en s'assurant qu'un cache en amont ne le stockera pas, ajouter le mot clé 'nocache' après 'insert' : cookie SERVERID insert nocache Pour insérer un cookie seulement suite aux requêtes de type POST, ajouter le mot clé 'postonly' après 'insert' : cookie SERVERID insert postonly Remarques : ----------- - Il est possible de combiner 'insert' avec 'indirect' ou 'rewrite' pour s'adapter à des applications générant déjà le cookie, avec un contenu invalide. Il suffit pour cela de les spécifier sur la même ligne. - dans le cas où 'insert' et 'indirect' sont spécifiés, le cookie n'est jamais transmis au serveur vu qu'il n'en a pas connaissance et ne pourrait pas le comprendre. - il est particulièrement recommandé d'utiliser 'nocache' en mode insertion si des caches peuvent se trouver entre les clients et l'instance du proxy. Dans le cas contraire, un cache HTTP 1.0 pourrait cacher la réponse, incluant le cookie de persistence inséré, donc provoquer des changements de serveurs pour des clients partageant le même cache. - le mode 'prefix' ne nécessite pas d'utiliser 'indirect', 'nocache', ni 'postonly', car tout comme le mode 'rewrite', il s'appuie sur un cookie présenté par l'application qui est censée savoir à quel moment il peut être émis sans risque. Toutefois, comme il nécessite de rectifier le cookie présenté par le client dans chaque requête ultérieure, il est indispensable de s'assurer que le client et le serveur communiqueront sans "keep-alive HTTP". Dans le doute, il est recommandé d'utiliser l'option "httpclose". - lorsque l'application est bien connue, et que les parties nécessitant de la persistence sont systématiquement accédées par un formulaire en mode POST, il est plus efficace encore de combiner le mot clé "postonly" avec "insert" et "indirect", car la page d'accueil reste cachable, et c'est l'application qui gère le 'cache-control'. 2.10) Assignation d'un serveur à une valeur de cookie ---------------------------------------------------- En mode HTTP, il est possible d'associer des valeurs de cookie à des serveurs par le paramètre 'server'. La syntaxe est : server <identifiant> <adresse_ip>:<port> cookie <valeur> - <identifiant> est un nom quelconque de serveur utilisé pour l'identifier dans la configuration et les logs. - <adresse_ip>:<port> est le couple adresse-port sur lequel le serveur écoute. - <valeur> est la valeur à reconnaître ou positionner dans le cookie. Exemple : le cookie SERVERID peut contenir server01 ou server02 --------- listen http_proxy :80 mode http cookie SERVERID dispatch 192.168.1.100:80 server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 Attention : la syntaxe a changé depuis la version 1.0. ----------- 3) Répartiteur de charge autonome ================================= Le relais peut effectuer lui-même la répartition de charge entre les différents serveurs définis pour un service donné, en mode TCP comme en mode HTTP. Pour cela, on précise le mot clé 'balance' dans la définition du service, éventuellement suivi du nom d'un algorithme de répartition. En version 1.1.9, seul 'roundrobin' est géré, et c'est aussi la valeur implicite par défaut. Il est évident qu'en cas d'utilisation du répartiteur interne, il ne faudra pas spécifier d'adresse de dispatch, et qu'il faudra au moins un serveur. Exemple : même que précédemment en répartition interne --------- listen http_proxy :80 mode http cookie SERVERID balance roundrobin server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 Depuis la version 1.1.22, il est possible de déterminer automatiquement le port du serveur vers lequel sera envoyée la connexion, en fonction du port d'écoute sur lequel le client s'est connecté. En effet, il y a 4 possibilités pour le champ <port> de l'adresse serveur : - non spécifié ou nul : la connexion sera envoyée au serveur sur le même port que celui sur lequel le relais a reçu la connexion. - valeur numérique (seul cas supporté pour les versions antérieures) : le serveur recevra la connexion sur le port désigné. - valeur numérique précédée d'un signe '+' : la connexion sera envoyée au serveur sur le même port que celui sur lequel le relais a reçu la connexion, auquel on ajoute la valeur désignée. - valeur numérique précédée d'un signe '-' : la connexion sera envoyée au serveur sur le même port que celui sur lequel le relais a reçu la connexion, duquel on soustrait la valeur désignée. Exemples : ---------- # même que précédemment listen http_proxy :80 mode http cookie SERVERID balance roundrobin server web1 192.168.1.1 cookie server01 server web2 192.168.1.2 cookie server02 # relayage simultané des ports 80 et 81 et 8080-8089 listen http_proxy :80,:81,:8080-8089 mode http cookie SERVERID balance roundrobin server web1 192.168.1.1 cookie server01 server web2 192.168.1.2 cookie server02 # relayage TCP des ports 25, 389 et 663 vers les ports 1025, 1389 et 1663 listen http_proxy :25,:389,:663 mode tcp balance roundrobin server srv1 192.168.1.1:+1000 server srv2 192.168.1.2:+1000 3.1) Surveillance des serveurs ------------------------------ Il est possible de tester l'état des serveurs par établissement de connexion TCP ou par envoi d'une requête HTTP. Un serveur hors d'usage ne sera pas utilisé dans le processus de répartition de charge interne. Pour activer la surveillance, ajouter le mot clé 'check' à la fin de la déclaration du serveur. Il est possible de spécifier l'intervalle (en millisecondes) séparant deux tests du serveur par le paramètre "inter", le nombre d'échecs acceptés par le paramètre "fall", et le nombre de succès avant reprise par le paramètre "rise". Les paramètres non précisés prennent les valeurs suivantes par défaut : - inter : 2000 - rise : 2 - fall : 3 - port : port de connexion du serveur Le mode par défaut consiste à établir des connexions TCP uniquement. Dans certains cas de pannes, des serveurs peuvent continuer à accepter les connexions sans les traiter. Depuis la version 1.1.16, haproxy est en mesure d'envoyer des requêtes HTTP courtes et très peu coûteuses. Les versions 1.1.16 et 1.1.17 utilisent "OPTIONS / HTTP/1.0". Dans les versions 1.1.18 à 1.1.20, les requêtes ont été changées en "OPTIONS * HTTP/1.0" pour des raisons de contrôle d'accès aux ressources. Cependant, cette requête documentée dans la RFC2068 n'est pas comprise par tous les serveurs. Donc à partir de la version 1.1.21, la requête par défaut est revenue à "OPTIONS / HTTP/1.0", mais il est possible de paramétrer la partie URI. Les requêtes OPTIONS présentent l'avantage d'être facilement extractibles des logs, et de ne pas induire d'accès aux fichiers côté serveur. Seules les réponses 2xx et 3xx sont considérées valides, les autres (y compris non-réponses) aboutissent à un échec. Le temps maximal imparti pour une réponse est égal à l'intervalle entre deux tests (paramètre "inter"). Pour activer ce mode, spécifier l'option "httpchk", éventuellement suivie d'une méthode et d'une URI. L'option "httpchk" accepte donc 4 formes : - option httpchk -> OPTIONS / HTTP/1.0 - option httpchk URI -> OPTIONS <URI> HTTP/1.0 - option httpchk METH URI -> <METH> <URI> HTTP/1.0 - option httpchk METH URI VER -> <METH> <URI> <VER> Voir les exemples ci-après. Depuis la version 1.1.17, il est possible de définir des serveurs de secours, utilisés uniquement lorsqu'aucun des autres serveurs ne fonctionne. Pour cela, ajouter le mot clé "backup" sur la ligne de définition du serveur. Un serveur de secours n'est appelé que lorsque tous les serveurs normaux, ainsi que tous les serveurs de secours qui le précèdent sont hors d'usage. Il n'y a donc pas de répartition de charge entre des serveurs de secours. Ce type de serveurs peut servir à retourner des pages d'indisponibilité de service. Dans ce cas, il est préférable de ne pas affecter de cookie, afin que les clients qui le rencontrent n'y soient pas affectés définitivement. Le fait de ne pas mettre de cookie envoie un cookie vide, ce qui a pour effet de supprimer un éventuel cookie affecté précédemment. Depuis la version 1.1.22, il est possible d'envoyer les tests de fonctionnement vers un port différent de celui de service. C'est nécessaire principalement pour les configurations où le serveur n'a pas de port prédéfini, par exemple lorsqu'il est déduit du port d'acceptation de la connexion. Pour cela, utiliser le paramètre 'port' suivi du numéro de port devant répondre aux requêtes. Enfin, depuis la version 1.1.17, il est possible de visualiser rapidement l'état courant de tous les serveurs. Pour cela, il suffit d'envoyer un signal SIGHUP au processus proxy. L'état de tous les serveurs de tous les proxies est envoyé dans les logs en niveau "notice", ainsi que sur la sortie d'erreurs si elle est active. C'est une bonne raison pour avoir au moins un serveur de logs local en niveau notice. Depuis la version 1.1.18 (et 1.2.1), un message d'urgence est envoyé dans les logs en niveau 'emerg' si tous les serveurs d'une même instance sont tombés, afin de notifier l'administrateur qu'il faut prendre une action immédiate. Depuis les versions 1.1.30 et 1.2.3, plusieurs serveurs peuvent partager la même valeur de cookie. C'est particulièrement utile en mode backup, pour sélectionner des chemins alternatifs pour un serveur donné, pour mettre en oeuvre l'arrêt en douceur d'un serveur, ou pour diriger les clients temporairement vers une page d'erreur en attendant le redémarrage d'une application. Le principe est que lorsqu'un serveur est détecté comme inopérant, le proxy cherchera le prochain serveur possédant la même valeur de cookie pour chaque client qui le demandera. S'il ne trouve pas de serveur normal, alors il le cherchera parmi les serveurs de backup. Consulter le guide d'architecture pour plus d'informations. Exemples : ---------- # conf du paragraphe 3) avec surveillance TCP listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http cookie SERVERID balance roundrobin server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check inter 500 rise 1 fall 2 # même que précédemment avec surveillance HTTP par 'OPTIONS / HTTP/1.0' listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http cookie SERVERID balance roundrobin option httpchk server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check inter 500 rise 1 fall 2 # même que précédemment avec surveillance HTTP par 'OPTIONS /index.html HTTP/1.0' listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http cookie SERVERID balance roundrobin option httpchk /index.html server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check inter 500 rise 1 fall 2 # idem avec surveillance HTTP par 'HEAD /index.jsp? HTTP/1.1\r\nHost: www' listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http cookie SERVERID balance roundrobin option httpchk HEAD /index.jsp? HTTP/1.1\r\nHost:\ www server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check inter 500 rise 1 fall 2 # répartition avec persistence basée sur le préfixe de cookie, et arrêt en # douceur utilisant un second port (81) juste pour les health-checks. listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http cookie JSESSIONID prefix balance roundrobin option httpchk HEAD /index.jsp? HTTP/1.1\r\nHost:\ www server web1-norm 192.168.1.1:80 cookie s1 check port 81 server web2-norm 192.168.1.2:80 cookie s2 check port 81 server web1-stop 192.168.1.1:80 cookie s1 check port 80 backup server web2-stop 192.168.1.2:80 cookie s2 check port 80 backup # Insertion automatique de cookie dans la réponse du serveur, et suppression # automatique dans la requête, tout en indiquant aux caches de ne pas garder # ce cookie. listen web_appl 0.0.0.0:80 mode http cookie SERVERID insert nocache indirect balance roundrobin server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check # idem avec serveur applicatif de secours sur autre site, et serveur de pages d'erreurs listen web_appl 0.0.0.0:80 mode http cookie SERVERID insert nocache indirect balance roundrobin server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check server web-backup 192.168.2.1:80 cookie server03 check backup server web-excuse 192.168.3.1:80 check backup # relayage SMTP+TLS avec test du serveur et serveur de backup listen http_proxy :25,:587 mode tcp balance roundrobin server srv1 192.168.1.1 check port 25 inter 30000 rise 1 fall 2 server srv2 192.168.1.2 backup 3.2) Reconnexion vers un répartiteur en cas d'échec direct ---------------------------------------------------------- En mode HTTP, si un serveur défini par un cookie ne répond plus, les clients seront définitivement aiguillés dessus à cause de leur cookie, et de ce fait, définitivement privés de service. La spécification du paramètre 'redispatch' autorise dans ce cas à renvoyer les connexions échouées vers le répartiteur (externe ou interne) afin d'assigner un nouveau serveur à ces clients. Exemple : --------- listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http cookie SERVERID dispatch 192.168.1.100:80 server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 redispatch # renvoyer vers dispatch si refus de connexion. Par défaut (et dans les versions 1.1.16 et antérieures), le paramètre redispatch ne s'applique qu'aux échecs de connexion au serveur. Depuis la version 1.1.17, il s'applique aussi aux connexions destinées à des serveurs identifiés comme hors d'usage par la surveillance. Si l'on souhaite malgré tout qu'un client disposant d'un cookie correspondant à un serveur défectueux tente de s'y connecter, il faut préciser l'option "persist" : listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http option persist cookie SERVERID dispatch 192.168.1.100:80 server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 redispatch # renvoyer vers dispatch si serveur HS. 4) Fonctionnalités additionnelles ================================= D'autres fonctionnalités d'usage moins courant sont disponibles. Il s'agit principalement du mode transparent, de la journalisation des connexions, et de la réécriture des en-têtes. 4.1) Fonctionnalités réseau --------------------------- 4.1.1) Fonctionnement en mode transparent --------------------------------------- En mode HTTP, le mot clé 'transparent' permet d'intercepter des sessions routées à travers la machine hébergeant le proxy. Dans ce mode, on ne précise pas l'adresse de répartition 'dispatch', car celle-ci est tirée de l'adresse destination de la session détournée. Le système doit permettre de rediriger les paquets vers un processus local. Exemple : --------- listen http_proxy 0.0.0.0:65000 mode http transparent cookie SERVERID server server01 192.168.1.1:80 server server02 192.168.1.2:80 # iptables -t nat -A PREROUTING -i eth0 -p tcp -d 192.168.1.100 \ --dport 80 -j REDIRECT --to-ports 65000 Remarque : ---------- Si le port n'est pas spécifié sur le serveur, c'est le port auquel s'est adressé le client qui sera utilisé. Cela permet de relayer tous les ports TCP d'une même adresse avec une même instance et sans utiliser directement le mode transparent. Exemple : --------- listen http_proxy 0.0.0.0:65000 mode tcp server server01 192.168.1.1 check port 60000 server server02 192.168.1.2 check port 60000 # iptables -t nat -A PREROUTING -i eth0 -p tcp -d 192.168.1.100 \ -j REDIRECT --to-ports 65000 4.1.2) Choix d'une adresse source par serveur --------------------------------------------------- Avec les versions 1.1.30 et 1.2.3, il devient possible de spécifier une adresse IP source pour joindre chaque serveur. C'est utile pour joindre des serveurs de backup à partir d'un LAN différent, ou pour utiliser des chemins alternatifs pour joindre le même serveur. C'est également utilisable pour faciliter une répartition de charge selon l'adresse IP source pour des connexions sortantes. Bien entendu, la même adresse est utilisée pour les health-checks. Exemple : --------- # utiliser une adresse particulière pour joindre les 2 serveur listen http_proxy 0.0.0.0:65000 mode http balance roundrobin server server01 192.168.1.1:80 source 192.168.2.13 server server02 192.168.1.2:80 source 192.168.2.13 Exemple : --------- # utiliser une adresse particulière pour joindre chaque serveur listen http_proxy 0.0.0.0:65000 mode http balance roundrobin server server01 192.168.1.1:80 source 192.168.1.1 server server02 192.168.2.1:80 source 192.168.2.1 Exemple : --------- # faire une répartition d'adresse sources pour joindre le même proxy à # travers deux liens WAN listen http_proxy 0.0.0.0:65000 mode http balance roundrobin server remote-proxy-way1 192.168.1.1:3128 source 192.168.2.1 server remote-proxy-way2 192.168.1.1:3128 source 192.168.3.1 Exemple : --------- # forcer une connexion TCP à s'attacher à un port particulier listen http_proxy 0.0.0.0:2000 mode tcp balance roundrobin server srv1 192.168.1.1:80 source 192.168.2.1:20 server srv2 192.168.1.2:80 source 192.168.2.1:20 4.2) Journalisation des connexions ---------------------------------- L'un des points forts de HAProxy est indéniablement la précision de ses logs. Il fournit probablement le plus fin niveau d'information disponible pour un tel outil, ce qui est très important pour les diagnostics en environnements complexes. En standard, les informations journalisées incluent le port client, les chronométrages des états TCP/HTTP, des états de session précis au moment de la terminaison et sa cause, des informations sur les décisions d'aiguillage du trafic vers un serveur, et bien sûr la possibilité de capturer des en-têtes arbitraires. Dans le but d'améliorer la réactivité des administrateurs, il offre une grande transparence sur les problèmes rencontrés, à la fois internes et externes, et il est possible d'envoyer les logs vers des serveurs différents en même temps avec des niveaux de filtrage différents : - logs globaux au niveau processus (erreurs système, arrêts/démarrages, ...) - erreurs système et internes par instance (manque de ressources, bugs, ...) - problèmes externes par instance (arrêts/relance serveurs, limites, ...) - activité par instance (connexions clients), aussi bien lors de leur établissement qu'à leur terminaison. La possibilité de distribuer différents niveaux de logs à différents serveurs permet à plusieurs équipes de production d'intéragir et de corriger leurs problèmes le plus tôt possible. Par exemple, l'équipe système peut surveiller occasionnellement les erreurs système, pendant que l'équipe application surveille les alertes d'arrêts/démarrages de ses serveurs en temps réel, et que l'équipe sécurité analyse l'activité en différé d'une heure. 4.2.1) Niveaux de log --------------------- Les connexions TCP et HTTP peuvent donner lieu à une journalisation sommaire ou détaillée indiquant, pour chaque connexion, la date, l'heure, l'adresse IP source, le serveur destination, la durée de la connexion, les temps de réponse, la requête HTTP, le code de retour, la quantité de données transmises, et même dans certains cas, la valeur d'un cookie permettant de suivre les sessions. Tous les messages sont envoyés en syslog vers un ou deux serveurs. Se référer à la section 1.1 pour plus d'information sur les catégories de logs. La syntaxe est la suivante : log <adresse_ip_1> <catégorie_1> [niveau_max_1] log <adresse_ip_2> <catégorie_2> [niveau_max_2] ou log global Remarque : ---------- La syntaxe spécifique 'log global' indique que l'on souhaite utiliser les paramètres de journalisation définis dans la section 'global'. Exemple : --------- listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http log 192.168.2.200 local3 log 192.168.2.201 local4 4.2.2) Format des logs ---------------------- Par défaut, les connexions sont journalisées au niveau TCP dès l'établissement de la session entre le client et le relais. En précisant l'option 'tcplog', la connexion ne sera journalisée qu'en fin de session, ajoutant des précisions sur son état lors de la déconnexion, ainsi que le temps de connexion et la durée totale de la session. Exemple de journalisation TCP : ------------------------------- listen relais-tcp 0.0.0.0:8000 mode tcp option tcplog log 192.168.2.200 local3 >>> haproxy[18989]: 127.0.0.1:34550 [15/Oct/2003:15:24:28] relais-tcp Srv1 0/5007 0 -- 1/1 Champ Format / Description Exemple 1 nom_processus '[' pid ']:' haproxy[18989]: 2 ip_client ':' port_client 127.0.0.1:34550 3 '[' date ']' [15/Oct/2003:15:24:28] 4 nom_instance relais-tcp 5 nom_serveur Srv1 6 temps_connect '/' temps_total 0/5007 7 octets lus 0 8 etat_terminaison -- 9 conns_instance '/' conns_processus 1/1 Une autre option, 'httplog', fournit plus de détails sur le protocole HTTP, notamment la requête et l'état des cookies. Dans les cas où un mécanisme de surveillance effectuant des connexions et déconnexions fréquentes, polluerait les logs, il suffit d'ajouter l'option 'dontlognull', pour ne plus obtenir une ligne de log pour les sessions n'ayant pas donné lieu à un échange de données (requête ou réponse). Exemple de journalisation HTTP : -------------------------------- listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http option httplog option dontlognull log 192.168.2.200 local3 >>> haproxy[674]: 127.0.0.1:33319 [15/Oct/2003:08:31:57] relais-http Srv1 9/7/147/723 200 243 - - ---- 3/3 "HEAD / HTTP/1.0" Exemple plus complet : haproxy[18989]: 10.0.0.1:34552 [15/Oct/2003:15:26:31] relais-http Srv1 3183/-1/-1/11215 503 0 - - SC-- 202/205 {w.ods.org|Mozilla} {} "HEAD / HTTP/1.0" Champ Format / Description Exemple 1 nom_processus '[' pid ']:' haproxy[18989]: 2 ip_client ':' port_client 10.0.0.1:34552 3 '[' date ']' [15/Oct/2003:15:26:31] 4 nom_instance relais-http 5 nom_serveur Srv1 6 Tq '/' Tc '/' Tr '/' Tt 3183/-1/-1/11215 7 Code_retour_HTTP 503 8 octets lus 0 9 cookies_requête_capturés - 10 cookies_reponse_capturés - 11 etat_terminaison SC-- 12 conns_instance '/' conns_processus 202/205 13 '{' entetes_requête_capturés '}' {w.ods.org|Mozilla} 14 '{' entetes_reponse_capturés '}' {} 15 '"' requête_HTTP '"' "HEAD / HTTP/1.0" Note pour les analyseurs de logs : l'URI est TOUJOURS le dernier champ de la ligne, et commence par un guillemet '"'. Le problème de loguer uniquement en fin de session, c'est qu'il est impossible de savoir ce qui se passe durant de gros transferts ou des sessions longues. Pour pallier à ce problème, une nouvelle option 'logasap' a été introduite dans la version 1.1.28 (1.2.1). Lorsqu'elle est activée, le proxy loguera le plus tôt possible, c'est à dire juste avant que ne débutent les transferts de données. Cela signifie, dans le cas du TCP, qu'il loguera toujours le résultat de la connexion vers le serveur, et dans le cas HTTP, qu'il loguera en fin de traitement des en-têtes de la réponse du serveur, auquel cas le nombre d'octets représentera la taille des en-têtes retournés au client. Afin d'éviter toute confusion avec les logs normaux, le temps total de transfert et le nombre d'octets transférés sont préfixés d'un signe '+' rappelant que les valeurs réelles sont certainement plus élevées. Exemple : --------- listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http option httplog option dontlognull option logasap log 192.168.2.200 local3 >>> haproxy[674]: 127.0.0.1:33320 [15/Oct/2003:08:32:17] relais-http Srv1 9/7/14/+30 200 +243 - - ---- 3/3 "GET /image.iso HTTP/1.0" 4.2.3) Chronométrage des événements ----------------------------------- Pour déceler des problèmes réseau, les mesures du temps écoulé entre certains événements sont d'une très grande utilité. Tous les temps sont mesurés en millisecondes (ms). En mode HTTP, quatre points de mesure sont rapportés sous la forme Tq/Tc/Tr/Tt : - Tq: temps total de réception de la requête HTTP de la part du client. C'est le temps qui s'est écoulé entre le moment où le client a établi sa connexion vers le relais, et le moment où ce dernier a reçu le dernier en-tête HTTP validant la fin de la requête. Une valeur '-1' ici indique que la requête complète n'a jamais été reçue. - Tc: temps d'établissement de la connexion TCP du relais vers le serveur. C'est le temps écoulé entre le moment ou le relais a initié la demande de connexion vers le serveur, et le moment où ce dernier l'a acquittée, c'est à dire le temps entre l'envoi du paquet TCP SYN la réception du SYN/ACK. Une valeur '-1' ici indique que la connexion n'a jamais pu être établie vers le serveur. - Tr: temps de réponse du serveur. C'est le temps que le serveur a mis pour renvoyer la totalité des en-têtes HTTP à partir du moment où il a acquitté la connexion. Ca représente exactement le temps de traitement de la transaction sans le transfert des données associées. Une valeur '-1' indique que le serveur n'a pas envoyé la totalité de l'en-tête HTTP. - Tt: durée de vie totale de la session, entre le moment où la demande de connexion du client a été acquittée et le moment où la connexion a été refermée aux deux extrémités (client et serveur). La signification change un peu si l'option 'logasap' est présente. Dans ce cas, le temps correspond uniquement à (Tq + Tc + Tr), et se trouve préfixé d'un signe '+'. On peut donc déduire Td, le temps de transfert des données, en excluant les autres temps : Td = Tt - (Tq + Tc + Tr) Les temps rapportés à '-1' sont simplement à éliminer de cette équation. En mode TCP ('option tcplog'), seuls les deux indicateurs Tc et Tt sont rapportés. Ces temps fournissent de précieux renseignement sur des causes probables de problèmes. Du fait que le protocole TCP définisse des temps de retransmission de 3 secondes, puis 6, 12, etc..., l'observation de temps proches de multiples de 3 secondes indique pratiquement toujours des pertes de paquets liés à un problème réseau (câble ou négociation). De plus, si <Tt> est proche d'une valeur de time-out dans la configuration, c'est souvent qu'une session a été abandonnée sur expiration d'un time-out. Cas les plus fréquents : - Si Tq est proche de 3000, un paquet a très certainement été perdu entre le client et le relais. - Si Tc est proche de 3000, un paquet a très certainement été perdu entre le relais et le serveur durant la phase de connexion. Cet indicateur devrait normalement toujours être très bas (moins de quelques dizaines). - Si Tr est presque toujours inférieur à 3000, et que certaines valeurs semblent proches de la valeur moyenne majorée de 3000, il y a peut-être de pertes entre le relais et le serveur. - Si Tt est légèrement supérieur au time-out, c'est souvent parce que le client et le serveur utilisent du keep-alive HTTP entre eux et que la session est maintenue après la fin des échanges. Voir plus loin pour savoir comment désactiver le keep-alive HTTP. Autres cas ('xx' représentant une valeur quelconque à ignorer) : -1/xx/xx/Tt : le client n'a pas envoyé sa requête dans le temps imparti ou a refermé sa connexion sans compléter la requête. Tq/-1/xx/Tt : la connexion n'a pas pu s'établir vers le serveur (refus ou time-out au bout de Tt-Tq ms). Tq/Tc/-1/Tt : le serveur a accepté la connexion mais n'a pas répondu dans les temps ou bien a refermé sa connexion trop tôt, au bout de Tt-(Tq+Tc) ms. 4.2.4) Conditions de déconnexion -------------------------------- Les logs TCP et HTTP fournissent un indicateur de complétude de la session dans le champ 'etat_terminaison', juste avant le nombre de connexions actives. C'est un champ long de 2 caractères en TCP et de 4 caractères en HTTP, chacun ayant une signification précise : - sur le premier caractère, un code précisant le premier événement qui a causé la terminaison de la session : C : fermeture inattendue de la session TCP de la part du client. S : fermeture inattendue de la session TCP de la part du serveur, ou refus explicite de connexion de la part de ce dernier. P : terminaison prématurée des sessions par le proxy, pour cause d'imposition d'une limite sur le nombre de connexions, pour cause de configuration (ex: filtre d'URL), ou parce qu'un contrôle de sécurité a détecté et bloqué une anomalie dans la réponse du serveur qui aurait pu causer une fuite d'informations (par exemple, un cookie cachable). R : une ressource sur le proxy a été épuisée (mémoire, sockets, ports source, ...). Généralement, cela arrive au cours de l'établissement d'une connexion, et les logs système doivent contenir une copie de l'érreur précise. I : une erreur interne a été identifiée par le proxy à la suite d'un auto-contrôle. Ceci ne doit JAMAIS arriver, et vous êtes encouragés à remonter n'importe quel log contenant ceci car il s'agira un bug. c : le délai maximal d'attente du client a expiré (clitimeout). s : le délai maximal d'attente du serveur a expiré (srvtimeout et contimeout) - : terminaison normale de session. - sur le second caractère, l'état d'avancement de la session TCP/HTTP lors de la fermeture : R : attente d'une REQUETE HTTP complète de la part du client. Rien n'a été transmis au serveur. C : attente de l'établissement d'une CONNEXION vers le serveur. Le serveur peut au plus avoir vu la tentative de connexion, mais aucune donnée n'a été échangée. H : attente, réception ou traitement des en-têtes HTTP ("HEADERS"). D : transfert des DONNEES du serveur vers le client. L : transfert des dernières ("LAST") données du proxy vers le client, alors que le serveur a déjà fini. - : terminaison normale, après fin de transfert des données. - le troisième caractère indique l'éventuelle identification d'un cookie de persistence (uniquement en mode HTTP) : N : aucun cookie de persistence n'a été présenté. C'est généralement le cas sur les NOUVELLES connexions clients. I : le client a présenté un cookie INVALIDE ne correspondant à aucun serveur connu. Ceci peut être dû à un changement de configuration récent, à des mélanges de noms de cookies entre sites HTTP/HTTPS, ou à une attaque. D : le client a présenté un cookie correspondant à un serveur hors d'usage ("DOWN"). Suivant l'option 'persist', il a été renvoyé vers un autre serveur ou a tout de même tenté de se connecter sur celui correspondant au cookie. V : le client a présenté un cookie VALIDE et a pu se connecter au serveur correspondant. - : non appliquable (pas de cookie positionné dans la configuration). - le dernier caractère indique l'éventuel traitement effectué sur un cookie de persistence retrourné par le serveur (uniquement en mode HTTP) : N : aucun cookie de persistance n'a été fourni par le serveur, et aucun n'a été inséré. I : aucun cookie de persistance n'a été fourni par le serveur, et le proxy en a INSERE un. P : un cookie de persistence a été fourni par le serveur et transmis tel quel ("PASSIF"). R : le cookie retourné par le serveur a été REECRIT par le proxy. D : le cookie présenté par le serveur a été DETRUIT par le proxy pour ne pas être retourné au client. - : non appliquable La combinaison des deux premiers indicateurs fournit une grande quantitié d'informations sur ce qui se passait lorsque la session s'est terminée. Cela peut notamment aider à détecter une saturation de serveur, des troubles réseau, des épuisements de ressources système locales, des attaques, etc... Les combinaisons d'indicateurs les plus fréquentes sont énumérées ici. Indic Raison CR Le client a abandonné avant d'émettre une requête complète. Il est très probable que la requête ait été tapée à la main dans un client telnet et abortée trop tôt. cR Le temps imparti au client a expiré avant réception d'une requête complète. Ceci est parfois causé par un paramètre TCP MSS trop élevé sur le client pour des réseaux PPPoE sur ADSL qui ne peuvent pas transporter des paquets entiers, ou par des clients qui énvoient des requêtes à la main et ne tapent pas assez vite. SC Le serveur a explicitement refusé la connexion (le proxy a reçu un RST TCP ou un message ICMP en retour). Dans certains cas, cela peut être la couche réseau qui indique au proxy que le serveur n'est pas joignable (p.ex: pas de route, pas de réponse ARP en local, etc...) sC La connexion au serveur n'a pas pu s'établir dans le temps imparti. PC Le proxy a refusé d'établir une connexion au serveur parce que le nombre de connexions a atteint la limite 'maxconn' (global ou de l'instance). Le paramètre 'maxconn' de l'instance pourrait être augmenté, tout comme le paramètre 'maxconn' global. RC Une ressource locale a été épuisée (mémoire, sockets, ports source), empêchant la connexion au serveur de s'établir. Les logs d'erreurs diront précisément ce qui manquait. Dans tous les cas, le seul remède consiste à affiner le paramétrage système. cH Le temps imparti au client a expiré au cours d'une requête POST. Ceci est parfois causé par un paramètre TCP MSS trop élevé sur le client pour des réseaux PPPoE sur ADSL qui ne peuvent pas transporter des paquets entiers. SH Le serveur a aborté brutalement alors qu'il devait envoyer ses en-têtes. En général, cela indique qu'il a crashé. sH Le serveur n'a pas pu répondre durant le temps imparti, ce qui montre des transactions trop longues, probablement causées par un back-end saturé. Les seules solutions sont de corriger le problème sur l'application, d'accroître le paramètre 'srvtimeout' pour supporter des attentes plus longues au risque que les clients abandonnent à leur tour, ou bien d'ajouter des serveurs. PR Le proxy a bloqué une requête du client, soit à cause d'une syntaxe HTTP invalide, auquel cas il a renvoyé une erreur HTTP 400 au client, soit à cause d'une requête validant un filtre d'interdiction, auquel cas le proxy a renvoyé une erreur HTTP 403. PH Le proxy a bloqué la réponse du serveur parce qu'elle était invalide, incomplète, dangereuse ('cache control'), ou parce qu'elle validait un filtre de sécurité. Dans tous les cas, une erreur HTTP 502 est renvoyée au client. cD Le client n'a pas lu de données pendant le temps qui lui était imparti. Ceci est souvent causé par des problèmes réseau côté client. CD Le client a aborté sa connection de manière inattendue pendant le transfert des données. Ceci est provoqué soit par le crash d'un navigateur, ou par une session en HTTP keep-alive entre le serveur et le client terminée en premier par le client. sD Le serveur n'a rien fait durant le temps imparti par le paramètre 'srvtimeout'. Ceci est souvent causé par des timeouts trop courts sur des équipements de niveau 4 (firewalls, répartiteurs de charge) situés entre le proxy et le serveur. 4.2.5) Caractères non-imprimables --------------------------------- Depuis la version 1.1.29, les caractères non-imprimables ne sont plus envoyés tels quels dans les lignes de logs, mais inscrits sous la forme de deux chiffres hexadécimaux, préfixés du caractère d'échappement '#'. Les seuls caractères dorénavant logués tels quels sont compris entre 32 et 126. Bien évidemment, le caractère d'échappement '#' est lui-même encodé afin de lever l'ambiguité. Il en est de même pour le caractère '"', ainsi que les caractères '{', '|' et '}' pour les en-têtes. 4.2.6) Capture d'en-têtes HTTP et de cookies -------------------------------------------- La version 1.1.23 a apporté la capture des cookies, et la version 1.1.29 la capture d'en-têtes. Tout ceci est effectué en utilisant le mot-clé 'capture'. Les captures de cookies facilitent le suivi et la reconstitution d'une session utilisateur. La syntaxe est la suivante : capture cookie <préfixe_cookie> len <longueur_capture> Ceci activera la capture de cookies à la fois dans les requêtes et dans les réponses. De cette manière, il devient facile de détecter lorsqu'un utilisateur bascule sur une nouvelle session par exemple, car le serveur lui réassignera un nouveau cookie. Le premier cookie dont le nom commencera par <préfixe_cookie> sera capturé, et transmis sous la forme "NOM=valeur", sans toutefois, excéder <longueur_capture> caractères (64 au maximum). Lorsque le nom du cookie est fixe et connu, on peut le suffixer du signe "=" pour s'assurer qu'aucun autre cookie ne prendra sa place dans les logs. Exemples : ---------- # capture du premier cookie dont le nom commence par "ASPSESSION" capture cookie ASPSESSION len 32 # capture du premier cookie dont le nom est exactement "vgnvisitor" capture cookie vgnvisitor= len 32 Dans les logs, le champ précédant l'indicateur de complétude contient le cookie positionné par le serveur, précédé du cookie positionné par le client. Chacun de ces champs est remplacé par le signe "-" lorsqu'aucun cookie n'est fourni par le client ou le serveur, ou lorsque l'option est désactivée.. Les captures d'en-têtes ont un rôle complètement différent. Elles sont utiles pour suivre un identifiant de requête globalement unique positionné par un autre proxy en amont, pour journaliser les noms de serveurs virtuels, les types de clients web, la longueur des POST, les 'referrers', etc. Dans la réponse, on peut chercher des informations relatives à la longueur annoncée de la réponse, le fonctionnement attendu du cache, ou encore la localisation d'un objet en cas de redirection. Tout comme pour les captures de cookies, il est possible d'inclure les en-têtes de requêtes et de réponse simultanément. La syntaxe est la suivante : capture request header <nom> len <longueur max> capture response header <nom> len <longueur max> Note: Les noms d'en-têtes ne sont pas sensibles à la casse. Exemples: --------- # conserver le nom du serveur virtuel accédé par le client capture request header Host len 20 # noter la longueur des données envoyées dans un POST capture request header Content-Length len 10 # noter le fonctionnement attendu du cache par le serveur capture response header Cache-Control len 8 # noter l'URL de redirection capture response header Location len 20 Les en-têtes non trouvés sont logués à vide, et si un en-tête apparait plusieurs fois, seule la dernière occurence sera conservée. Les en-têtes de requête sont regroupés entre deux accolades '{' et '}' dans l'ordre de leur déclaration, et chacun séparés par une barre verticale '|', sans aucun espace. Les en-têtes de réponse sont présentés de la même manière, mais après un espace suivant le bloc d'en-tête de requête. Le tout précède la requête HTTP. Exemple : Config: capture request header Host len 20 capture request header Content-Length len 10 capture request header Referer len 20 capture response header Server len 20 capture response header Content-Length len 10 capture response header Cache-Control len 8 capture response header Via len 20 capture response header Location len 20 Log : Aug 9 20:26:09 localhost haproxy[2022]: 127.0.0.1:34014 [09/Aug/2004:20:26:09] relais-http netcache 0/0/162/+162 200 +350 - - ---- {fr.adserver.yahoo.co||http://fr.f416.mail.} {|864|private||} "GET http://fr.adserver.yahoo.com/" Aug 9 20:30:46 localhost haproxy[2022]: 127.0.0.1:34020 [09/Aug/2004:20:30:46] relais-http netcache 0/0/182/+182 200 +279 - - ---- {w.ods.org||} {Formilux/0.1.8|3495|||} "GET http://w.ods.org/sytadin.html HTTP/1.1" Aug 9 20:30:46 localhost haproxy[2022]: 127.0.0.1:34028 [09/Aug/2004:20:30:46] relais-http netcache 0/2/126/+128 200 +223 - - ---- {www.infotrafic.com||http://w.ods.org/syt} {Apache/2.0.40 (Red H|9068|||} "GET http://www.infotrafic.com/images/live/cartesidf/grandes/idf_ne.png HTTP/1.1" 4.2.7) Exemples de logs ----------------------- - haproxy[674]: 127.0.0.1:33319 [15/Oct/2003:08:31:57] relais-http Srv1 6559/7/147/6723 200 243 - - ---- 3/5 "HEAD / HTTP/1.0" => requête longue (6.5s) saisie à la main avec un client telnet. Le serveur a répondu en 147 ms et la session s'est terminée normalement ('----') - haproxy[674]: 127.0.0.1:33320 [15/Oct/2003:08:32:17] relais-http Srv1 9/7/14/+30 200 +243 - - ---- 3/3 "GET /image.iso HTTP/1.0" => requête pour un long transfert. L'option 'logasap' était spécifiée donc le log a été généré juste avant le transfert de données. Le serveur a répondu en 14 ms, 243 octets d'en-têtes ont été transférés au client, et le temps total entre l'accept() et le premier octet de donnée est de 30 ms. - haproxy[674]: 127.0.0.1:33320 [15/Oct/2003:08:32:17] relais-http Srv1 9/7/14/30 502 243 - - PH-- 2/3 "GET /cgi-bin/bug.cgi? HTTP/1.0" => le proxy a bloqué une réponse du serveur soit à cause d'un filtre 'rspdeny' ou 'rspideny', soit parce qu'il a détecté un risque de fuite sensible d'informations risquant d'être cachées. Dans ce cas, la réponse est remplacée par '502 bad gateway'. - haproxy[18113]: 127.0.0.1:34548 [15/Oct/2003:15:18:55] relais-http <NOSRV> -1/-1/-1/8490 -1 0 - - CR-- 2/2 "" => Le client n'a pas envoyé sa requête et a refermé la connexion lui-même ('C---') au bout de 8.5s, alors que le relais attendait l'en-tête ('-R--'). Aucune connexion n'a été envoyée vers le serveur. - haproxy[18113]: 127.0.0.1:34549 [15/Oct/2003:15:19:06] relais-http <NOSRV> -1/-1/-1/50001 408 0 - - cR-- 2/2 "" => Le client n'a pas envoyé sa requête et son time-out a expiré ('c---') au bout de 50s, alors que le relais attendait l'en-tête ('-R--'). Aucune connexion n'a été envoyée vers le serveur, mais le relais a tout de même pu renvoyer un message 408 au client. - haproxy[18989]: 127.0.0.1:34550 [15/Oct/2003:15:24:28] relais-tcp Srv1 0/5007 0 cD => log en mode 'tcplog'. Expiration du time-out côté client ('cD') au bout de 5s. - haproxy[18989]: 10.0.0.1:34552 [15/Oct/2003:15:26:31] relais-http Srv1 3183/-1/-1/11215 503 0 - - SC-- 202/205 "HEAD / HTTP/1.0" => La requête client met 3s à entrer (peut-être un problème réseau), et la connexion ('SC--') vers le serveur échoue au bout de 4 tentatives de 2 secondes (retries 3 dans la conf), puis un code 503 est retourné au client. Il y avait 202 connexions sur cette instance, et 205 sur l'ensemble des instances pour ce processus. Il est possible que le serveur ait refusé la connexion parce qu'il y en avait déjà trop d'établies. 4.3) Modification des en-têtes HTTP ---------------------------------- En mode HTTP uniquement, il est possible de remplacer certains en-têtes dans la requête et/ou la réponse à partir d'expressions régulières. Il est également possible de bloquer certaines requêtes en fonction du contenu des en-têtes ou de la requête. Une limitation cependant : les en-têtes fournis au milieu de connexions persistentes (keep-alive) ne sont pas vus car ils sont considérés comme faisant partie des échanges de données consécutifs à la première requête. Les données ne sont pas affectées, ceci ne s'applique qu'aux en-têtes. La syntaxe est : reqadd <string> pour ajouter un en-tête dans la requête reqrep <search> <replace> pour modifier la requête reqirep <search> <replace> idem sans distinction majuscules/minuscules reqdel <search> pour supprimer un en-tête dans la requête reqidel <search> idem sans distinction majuscules/minuscules reqallow <search> autoriser la requête si un en-tête valide <search> reqiallow <search> idem sans distinction majuscules/minuscules reqdeny <search> interdire la requête si un en-tête valide <search> reqideny <search> idem sans distinction majuscules/minuscules reqpass <search> inhibe ces actions sur les en-têtes validant <search> reqipass <search> idem sans distinction majuscules/minuscules rspadd <string> pour ajouter un en-tête dans la réponse rsprep <search> <replace> pour modifier la réponse rspirep <search> <replace> idem sans distinction majuscules/minuscules rspdel <search> pour supprimer un en-tête dans la réponse rspidel <search> idem sans distinction majuscules/minuscules rspdeny <search> remplace la réponse par un HTTP 502 si un en-tête valide <search> rspideny <search> idem sans distinction majuscules/minuscules <search> est une expression régulière compatible POSIX regexp supportant le groupage par parenthèses (sans les '\'). Les espaces et autres séparateurs doivent êtres précédés d'un '\' pour ne pas être confondus avec la fin de la chaîne. De plus, certains caractères spéciaux peuvent être précédés d'un backslach ('\') : \t pour une tabulation \r pour un retour charriot \n pour un saut de ligne \ pour différencier un espace d'un séparateur \# pour différencier un dièse d'un commentaire \\ pour utiliser un backslash dans la regex \\\\ pour utiliser un backslash dans le texte \xXX pour un caractère spécifique XX (comme en C) <replace> contient la chaîne remplaçant la portion vérifiée par l'expression. Elle peut inclure les caractères spéciaux ci-dessus, faire référence à un groupe délimité par des parenthèses dans l'expression régulière, par sa position numérale. Les positions vont de 1 à 9, et sont codées par un '\' suivi du chiffre désiré. Il est également possible d'insérer un caractère non imprimable (utile pour le saut de ligne) inscrivant '\x' suivi du code hexadécimal de ce caractère (comme en C). <string> représente une chaîne qui sera ajoutée systématiquement après la dernière ligne d'en-tête. Remarques : ----------- - la première ligne de la requête et celle de la réponse sont traitées comme des en-têtes, ce qui permet de réécrire des URL et des codes d'erreur. - 'reqrep' est l'équivalent de 'cliexp' en version 1.0, et 'rsprep' celui de 'srvexp'. Ces noms sont toujours supportés mais déconseillés. - pour des raisons de performances, le nombre total de caractères ajoutés sur une requête ou une réponse est limité à 4096 depuis la version 1.1.5 (cette limite était à 256 auparavant). Cette valeur est modifiable dans le code. Pour un usage temporaire, on peut gagner de la place en supprimant quelques en-têtes inutiles avant les ajouts. - une requête bloquée produira une réponse "HTTP 403 forbidden" tandis qu'une réponse bloquée produira une réponse "HTTP 502 Bad gateway". Exemples : ---------- ###### a few examples ###### # rewrite 'online.fr' instead of 'free.fr' for GET and POST requests reqrep ^(GET\ .*)(.free.fr)(.*) \1.online.fr\3 reqrep ^(POST\ .*)(.free.fr)(.*) \1.online.fr\3 # force proxy connections to close reqirep ^Proxy-Connection:.* Proxy-Connection:\ close # rewrite locations rspirep ^(Location:\ )([^:]*://[^/]*)(.*) \1\3 ###### A full configuration being used on production ###### # Every header should end with a colon followed by one space. reqideny ^[^:\ ]*[\ ]*$ # block Apache chunk exploit reqideny ^Transfer-Encoding:[\ ]*chunked reqideny ^Host:\ apache- # block annoying worms that fill the logs... reqideny ^[^:\ ]*\ .*(\.|%2e)(\.|%2e)(%2f|%5c|/|\\\\) reqideny ^[^:\ ]*\ ([^\ ]*\ [^\ ]*\ |.*%00) reqideny ^[^:\ ]*\ .*<script reqideny ^[^:\ ]*\ .*/(root\.exe\?|cmd\.exe\?|default\.ida\?) # allow other syntactically valid requests, and block any other method reqipass ^(GET|POST|HEAD|OPTIONS)\ /.*\ HTTP/1\.[01]$ reqipass ^OPTIONS\ \\*\ HTTP/1\.[01]$ reqideny ^[^:\ ]*\ # force connection:close, thus disabling HTTP keep-alive option httpclos # change the server name rspidel ^Server:\ rspadd Server:\ Formilux/0.1.8 De plus, l'option 'forwardfor' ajoute l'adresse IP du client dans un champ 'X-Forwarded-For' de la requête, ce qui permet à un serveur web final de connaître l'adresse IP du client initial. Enfin, l'option 'httpclose' apparue dans la version 1.1.28/1.2.1 supprime tout en-tête de type 'Connection:' et ajoute 'Connection: close' dans les deux sens. Ceci simplifie la désactivation du keep-alive HTTP par rapport à l'ancienne méthode impliquant 4 règles. Exemple : --------- listen http_proxy 0.0.0.0:80 mode http log global option httplog option dontlognull option forwardfor option httpclose 4.4) Répartition avec persistence --------------------------------- La combinaison de l'insertion de cookie avec la répartition de charge interne permet d'assurer une persistence dans les sessions HTTP d'une manière pratiquement transparente pour les applications. Le principe est simple : - attribuer une valeur d'un cookie à chaque serveur - effectuer une répartition interne - insérer un cookie dans les réponses issues d'une répartition uniquement, et faire en sorte que des caches ne mémorisent pas ce cookie. - cacher ce cookie à l'application lors des requêtes ultérieures. Exemple : --------- listen application 0.0.0.0:80 mode http cookie SERVERID insert nocache indirect balance roundrobin server srv1 192.168.1.1:80 cookie server01 check server srv2 192.168.1.2:80 cookie server02 check L'autre solution apportée par les versions 1.1.30 et 1.2.3 est de réutiliser un cookie en provenance du serveur et de lui préfixer l'identifiant du serveur. Dans ce cas, ne pas oublier de forcer le mode "httpclose" pour empêcher le client et le serveur de travailler en mode "keep-alive" afin que le proxy puisse corriger le nom du cookie dans toutes les futures requêtes. listen application 0.0.0.0:80 mode http cookie JSESSIONID prefix balance roundrobin server srv1 192.168.1.1:80 cookie srv1 check server srv2 192.168.1.2:80 cookie srv2 check option httpclose 4.5) Protection contre les fuites d'informations du serveur ----------------------------------------------------------- Dans les versions 1.1.28 et 1.2.1, une nouvelle option 'checkcache' a été créée. Elle sert à inspecter minutieusement les en-têtes 'Cache-control', 'Pragma', et 'Set-cookie' dans les réponses serveur pour déterminer s'il y a un risque de cacher un cookie sur un proxy côté client. Quand cette option est activée, les seules réponses qui peuvent être retournées au client sont : - toutes celles qui n'ont pas d'en-tête 'Set-cookie' ; - toutes celles qui ont un code de retour autre que 200, 203, 206, 300, 301, 410, sauf si le serveur a positionné un en-tête 'Cache-control: public' ; - celles qui font suite à une requête POST, sauf si le serveur a positionné un en-tête 'Cache-control: public' ; - celles qui ont un en-tête 'Pragma: no-cache' ; - celles qui ont un en-tête 'Cache-control: private' ; - celles qui ont un en-tête 'Cache-control: no-store' ; - celles qui ont un en-tête 'Cache-control: max-age=0' ; - celles qui ont un en-tête 'Cache-control: s-maxage=0' ; - celles qui ont un en-tête 'Cache-control: no-cache' ; - celles qui ont un en-tête 'Cache-control: no-cache="set-cookie"' ; - celles qui ont un en-tête 'Cache-control: no-cache="set-cookie,' (autorisant d'autres champs après set-cookie). Si une réponse ne respecte pas ces pré-requis, alors elle sera bloquée de la même manière que s'il s'agissait d'un filtre 'rspdeny', avec en retour un message "HTTP 502 bad gateway". L'état de session montre "PH--" ce qui veut dire que c'est le proxy qui a bloqué la réponse durant le traitement des en-têtes. De plus, un message d'alerte sera envoyé dans les logs de sorte que l'administrateur sache qu'il y a une action correctrice à entreprendre. 4.6) Personalisation des erreurs -------------------------------- Certaines situations conduisent à retourner une erreur HTTP au client : - requête invalide ou trop longue => code HTTP 400 - requête mettant trop de temps à venir => code HTTP 408 - requête interdite (bloquée par un reqideny) => code HTTP 403 - erreur interne du proxy => code HTTP 500 - le serveur a retourné une réponse incomplète ou invalide => code HTTP 502 - aucun serveur disponible pour cette requête => code HTTP 503 - le serveur n'a pas répondu dans le temps imparti => code HTTP 504 Un message d'erreur succint tiré de la RFC accompagne ces codes de retour. Cependant, en fonction du type de clientèle, on peut préférer retourner des pages personnalisées. Ceci est possible par le biais de la commande "errorloc": errorloc <code_HTTP> <location> Au lieu de générer une erreur HTTP <code_HTTP> parmi les codes cités ci-dessus, le proxy génèrera un code de redirection temporaire (HTTP 302) vers l'adresse d'une page précisée dans <location>. Cette adresse peut être relative au site, ou absolue. Comme cette réponse est traîtée par le navigateur du client lui-même, il est indispensable que l'adresse fournie lui soit accessible. Exemple : --------- listen application 0.0.0.0:80 errorloc 400 /badrequest.html errorloc 403 /forbidden.html errorloc 408 /toolong.html errorloc 500 http://haproxy.domain.net/bugreport.html errorloc 502 http://192.168.114.58/error50x.html errorloc 503 http://192.168.114.58/error50x.html errorloc 504 http://192.168.114.58/error50x.html Note: la RFC2616 stipule qu'un client doit réutiliser la même méthode pour accéder à l'URL de redirection que celle qui l'a retournée, ce qui pose des problèmes avec les requêtes POST. Le code de retour 303 a été créé exprès pour régler ce problème, indiquant au client qu'il doit accéder à l'URL retournée dans le champ Location avec la méthode GET uniquement. Seulement, certains navigateurs antérieurs à HTTP/1.1 ne connaissent pas ce code de retour. De plus, la plupart des navigateurs se comportent déjà avec le code 302 comme ils devraient le faire avec le 303. Donc, dans le but de laisser le choix à l'utilisateur, les versions 1.1.31 et 1.2.5 apportent deux nouvelles commandes visant à remplacer 'errorloc' : 'errorloc302' et 'errorloc303'. Leur usage non ambigü est recommandé à la place de la commande 'errorloc' (qui utilise toujours 302). Dans le doute, préférez l'utilisation de 'errorloc303' dès que vous savez que vos clients supportent le code de retour HTTP 303. 4.7) Changement des valeurs par défaut -------------------------------------- Dans la version 1.1.22 est apparue la notion de valeurs par défaut, ce qui évite de répéter des paramètres communs à toutes les instances, tels que les timeouts, adresses de log, modes de fonctionnement, etc. Les valeurs par défaut sont positionnées dans la dernière section 'defaults' précédent l'instance qui les utilisera. On peut donc mettre autant de sections 'defaults' que l'on veut. Il faut juste se rappeler que la présence d'une telle section implique une annulation de tous les paramètres par défaut positionnés précédemment, dans le but de les remplacer. La section 'defaults' utilise la même syntaxe que la section 'listen', aux paramètres près qui ne sont pas supportés. Le mot clé 'defaults' peut accepter un commentaire en guise paramètre. Dans la version 1.1.28/1.2.1, seuls les paramètres suivants peuvent être positionnés dans une section 'defaults' : - log (le premier et le second) - mode { tcp, http, health } - balance { roundrobin } - disabled (pour désactiver toutes les instances qui suivent) - enabled (pour faire l'opération inverse, mais c'est le cas par défaut) - contimeout, clitimeout, srvtimeout, grace, retries, maxconn - option { redispatch, transparent, keepalive, forwardfor, logasap, httpclose, checkcache, httplog, tcplog, dontlognull, persist, httpchk } - redispatch, redisp, transparent, source { addr:port } - cookie, capture - errorloc Ne sont pas supportés dans cette version, les adresses de dispatch et les configurations de serveurs, ainsi que tous les filtres basés sur les expressions régulières : - dispatch, server, - req*, rsp* Enfin, il n'y a pas le moyen, pour le moment, d'invalider un paramètre booléen positionné par défaut. Donc si une option est spécifiée dans les paramètres par défaut, le seul moyen de la désactiver pour une instance, c'est de changer les paramètres par défaut avant la déclaration de l'instance. Exemples : ---------- defaults applications TCP log global mode tcp balance roundrobin clitimeout 180000 srvtimeout 180000 contimeout 4000 retries 3 redispatch listen app_tcp1 10.0.0.1:6000-6063 server srv1 192.168.1.1 check port 6000 inter 10000 server srv2 192.168.1.2 backup listen app_tcp2 10.0.0.2:6000-6063 server srv1 192.168.2.1 check port 6000 inter 10000 server srv2 192.168.2.2 backup defaults applications HTTP log global mode http option httplog option forwardfor option dontlognull balance roundrobin clitimeout 20000 srvtimeout 20000 contimeout 4000 retries 3 listen app_http1 10.0.0.1:80-81 cookie SERVERID postonly insert indirect capture cookie userid= len 10 server srv1 192.168.1.1:+8000 cookie srv1 check port 8080 inter 1000 server srv1 192.168.1.2:+8000 cookie srv2 check port 8080 inter 1000 defaults # section vide qui annule tous les paramètes par défaut. ======================= | Paramétrage système | ======================= Sous Linux 2.4 ============== -- cut here -- #!/bin/sh # set this to about 256/4M (16384 for 256M machine) MAXFILES=16384 echo $MAXFILES > /proc/sys/fs/file-max ulimit -n $MAXFILES if [ -e /proc/sys/net/ipv4/ip_conntrack_max ]; then echo 65536 > /proc/sys/net/ipv4/ip_conntrack_max fi if [ -e /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_timeout_fin_wait ]; then # 30 seconds for fin, 15 for time wait echo 3000 > /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_timeout_fin_wait echo 1500 > /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_timeout_time_wait echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_log_invalid_scale echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_log_out_of_window fi echo 1024 60999 > /proc/sys/net/ipv4/ip_local_port_range echo 30 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_fin_timeout echo 4096 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_max_syn_backlog echo 262144 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_max_tw_buckets echo 262144 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_max_orphans echo 300 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_keepalive_time echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_tw_recycle echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_timestamps echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_ecn echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_sack echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_dsack # auto-tuned on 2.4 #echo 262143 > /proc/sys/net/core/rmem_max #echo 262143 > /proc/sys/net/core/rmem_default echo 16384 65536 524288 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_rmem echo 16384 349520 699040 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_wmem -- cut here -- Sous FreeBSD ============ Un port de HA-Proxy sous FreeBSD est désormais disponible, grâce à Clement Laforet <sheepkiller@cultdeadsheep.org>. Pour plus d'informations : http://www.freebsd.org/cgi/url.cgi?ports/net/haproxy/pkg-descr http://www.freebsd.org/cgi/cvsweb.cgi/ports/net/haproxy/ http://www.freshports.org/net/haproxy -- fin --